Oui ! Il était une fois un chevalier quune fée jalouse avait changé en coq, en lui disant : « Puisque tu aimes tant les simples femmes qui, à nos yeux ne sont que volailles, je te fais coq, tu ne les en charmeras que mieux. » Mais en vérité le pauvre chevalier avait le coeur tendre et naimait quune seule dame qui ne voulut pas le reconnaître sous cette nouvelle forme. Et comment cela finit-il ? Les uns disent quun rival profita de létat dinfériorité où se trouvait le chevalier-coq pour le tuer traiteusement, le faire rôtir et manger par sa bien aimée. Mais moi, je préfère la version selon laquelle la force de son amour eut raison du sortilège de la fée, quil retrouva sa beauté, épousa sa dame, et quils furent heureux et eurent beaucoup de petits poulets.